Interview

Thierry CAZIN

Agriculteur
Président du SYMSAGEB

 

PRÉSERVATION DES ESPACES
AGRICOLES & FORESTIERS

Le Boulonnais se distingue par son caractère singulier, façonné par ses bocages, ses vastes étendues agricoles qui prédominent, mais aussi par ses paysages naturels aux attraits touristiques.
L’arrondissement de Boulogne-sur-Mer a une occupation des sols marquée par une forte proportion d’espaces forestiers (16 % contre 9 % à l’échelle du Pas-de-Calais). Les espaces agricoles représentent quant à eux 60 % du territoire. Le solde étant composé à 13 % par les autres espaces naturels et à 11 % par les espaces artificialisés.
Les espaces naturels, agricoles et forestiers sont des territoires qui ont été majoritairement préservés de l’artificialisation. Ils constituent des habitats naturels essentiels pour la faune et la flore, tout en jouant un rôle crucial dans la production alimentaire. Ces espaces peuvent être par exemple un bosquet, une prairie ou une plage. La protection de ces zones revêt une importance capitale dans la lutte contre le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité et la sécurité alimentaire. Les surfaces forestières ont augmenté en trente ans, au contraire des espaces agricoles qui ont souvent été sollicités afin de répondre aux besoins en logement et en zones économiques, avec pour incidence directe une imperméabilisation des sols mettant en péril leur fertilité.

Les massifs dunaires et forestiers du Mont Saint Frieux et d’Ecault, les forêts domaniales de Boulogne-sur-Mer, de Desvres et d’Hardelot et de nombreux bois, constituent une couverture forestière du territoire riche par sa diversité écologique. Ils font l’objet d’une protection accrue dans le territoire, ce qui en 30 ans a permis de les conserver et de les préserver de l’artificialisation.

L’activité agricole constitue un des volets identitaires forts du paysage Boulonnais à travers notamment son bocage, ainsi les prairies représentent 43 % de la Surface Agricole Utilisée en 2020. L’emploi agricole représente un total de 1 360 personnes dont 796 chefs d’exploitation en 2020, en baisse régulière. Diversification, évolution des pratiques agricoles, circuits courts, … sont autant d’enjeux qui ont marqué l’évolution agricole.