Interview

Anita THOMAS

Vice-Présidente de la CCDS
déléguée à la petite enfance

ÉDUCATION, DE LA PETITE ENFANCE AU SECONDAIRE

L’évolution des politiques nationales en matière de petite enfance au cours des dernières décennies a été profondément influencée par les tendances sociétales, les avancées de la recherche en développement de l’enfant, les impératifs économiques et les priorités politiques changeantes.
Dans le Boulonnais, des initiatives ont été mises en place pour favoriser le bien-être global des enfants, englobant l’éducation, la santé, la nutrition et le soutien social et émotionnel. Ces efforts se sont matérialisés à travers le développement de structures d’accueil telles que les jardins d’enfants et les crèches, démontrant ainsi l’engagement envers le développement harmonieux des tout-petits.
Au cours des années, différentes lois et réformes ont marqué le paysage de l’éducation, notamment la loi de Robien dans les années 1990, imposant l’accueil des enfants dès l’âge de 2 ans en classe de maternelle, en réponse au besoin croissant de concilier vie professionnelle et vie familiale.

Les initiatives telles que la loi Borloo de 2006, la réforme des rythmes scolaires de 2013, le plan d’investissement pour la petite enfance de 2018 et l’impact de la pandémie de COVID-19 en 2019 ont contribué à façonner le paysage éducatif du territoire. Ces mesures ont souligné l’importance de la coordination entre les différents acteurs de la petite enfance, notamment les crèches, les écoles maternelles et les centres de loisirs, pour assurer un soutien continu et complet aux enfants et à leurs familles.
Dans le Boulonnais, les centres de loisirs se sont adaptés pour répondre aux besoins diversifiés des populations, que ce soit en milieu urbain ou rural. Par exemple, des communes telles que la Capelle-les-Boulogne, Baincthun et Conteville-les-Boulogne ont mutualisé leurs services d’accueil de loisirs, tandis que la communauté de communes de la Terre des 2 Caps a mis en place un guichet unique pour accompagner les parents dans le choix du mode de garde le mieux adapté à leur mode de vie.
Les services d’accueil collectif ont également évolué pour répondre aux exigences changeantes des familles et des assistantes maternelles, offrant ainsi un environnement plus favorable au développement des enfants. En parallèle, les professionnels de l’éducation ont bénéficié de formations visant à
améliorer la qualité de l’accueil et à favoriser le développement psychomoteur des enfants.

Dans l’enseignement secondaire, dans le Boulonnais comme ailleurs, les établissements ont dû s’adapter à des réformes constantes. L’intégration des technologies de l’information et de la communication dans les processus d’enseignement et d’apprentissage a été un changement majeur. Les écoles se sont modernisées pour favoriser l’éducation inclusive, offrant un soutien spécifique aux élèves ayant des besoins particuliers. Les programmes d’orientation professionnelle ont été renforcés, mettant l’accent sur le développement de compétences professionnelles et l’exploration des opportunités de carrière. Des partenariats avec des entreprises locales et internationales ont été établis pour offrir des programmes éducatifs alignés sur les besoins du marché du travail, contribuant ainsi à la valorisation de l’apprentissage.
À l’avenir, l’éducation sera confrontée à des défis majeurs, notamment ceux liés aux évolutions sociétales, technologiques et environnementales. La transformation numérique de l’éducation sera essentielle, nécessitant une collaboration étroite entre les établissements scolaires et les services d’accueil de proximité pour garantir un accès équitable aux ressources numériques. La pandémie a souligné à la fois les avantages et les défis de l’éducation à distance, mettant en lumière la nécessité d’assurer un équilibre entre l’innovation technologique et l’interaction sociale dans les environnements éducatifs.