Interview

Jean-Michel
DEGREMONT

Maire de La Capelle-lès-Boulogne

LE RENFORCEMENT DES CENTRALITÉS

La notion de centralité reste interprétable avec l’existence de plusieurs modèles. L’évolution des modes de vie et de consommation, notamment avec la déconnexion du lieu de vie et du lieu de travail, l’hypermobilité, l’individualisation des pratiques,… ont favorisé l’émergence de nouvelles polarités. Ces évolutions déstabilisent l’influence historique des centres-villes sur leur périphérie.
A l’échelle du Pays Boulonnais, 4 centralités historiques ont servi de point d’appui au développement urbain : Boulogne-sur-Mer, Marquise, Desvres et Samer. Ces pôles structurants bénéficient de la présence de grands équipements et de services leur octroyant un rôle fédérateur à l’échelle d’un territoire plus large.

Ces centralités historiques sont complétées par des centralités dites «locales ou intermédiaires» : noyau villageois, rue principale, coeur de quartier.
Au cours des 30 dernières années, l’évolution rapide des modes de vie (décohabitation, taille des ménages), de la mobilité, de l’organisation du travail (35 heures, télétravail, révolution numérique…) ont bousculé les façons de vivre et consommer la ville en influençant son organisation.
Parmi ces évolutions :
• Le renforcement des centralités par l’arrivée de nouveaux équipements : Marquise et le développement du pôle administratif (siège de l’intercommunalité) ainsi que le complexe de sports et loisirs (CAPOOLCO) ;
• L’affirmation de Samer comme pôle rural structurant : développement de l’habitat (+1 630 habitants entre 1990 et 2018) ;
• L’élargissement du pôle urbain du centre agglomération composé des villes de Boulogne-sur-Mer, Saint-Martin Boulogne, Le Portel et Outreau : via le développement de ses activités de services, de commerces et le renouvellement de l’habitat, il confirme son rôle structurant à l’échelle du Pays Boulonnais.

A une échelle plus locale, les centralités des villes et villages ou des quartiers se sont transformées et modernisées pour s’adapter aux nouvelles demandes et enjeux. Elles profitent également d’opportunités foncières ou immobilières ou de projets structurants pour évoluer, par exemple :
• La Capelle-les-Boulogne : déplacement de la Mairie autour d’un nouveau pôle culturel et de service,
• Saint-Etienne-au-Mont : évolution du quartier autour de l’Eglise,
• Isques : renforcement de son pôle équipement,
• Le Portel : requalification de la place et de la traversée du centre-ville,
• Audinghen : traversée et centralité en lien avec le développement du Grand Site de France,
• Baincthun : création d’un pôle service / commerces, …