Interview

Aurélie PELAPRAT

Directrice du service Parcs
et Jardins de la Ville de
BOULOGNE-SUR-MER

NATURE EN VILLE,
PARCS & JARDINS

La nature en ville ne se limite pas aux seuls espaces verts et aux grands parcs urbains.
Elle s’inscrit dans une multitude d’espaces, de tailles très variées, dont les caractéristiques peuvent largement favoriser la biodiversité, l’intégration de l’eau en ville, la lutte contre les îlots de chaleur et l’amélioration de la qualité des espaces publics.
Les enjeux de la nature en ville sont multiples et comptent parmi les sujets d’actualité de l’aménagement des territoires. La question de la nature en ville s’inscrit dans un contexte juridique récent, la toute première loi en faveur de la protection de la nature date de 1976.
S’ensuivra la loi sur la protection et la mise en valeur des paysages de 1993, puis la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages en 2016.
Elle est revendiquée par les territoires pour ses effets positifs engendrés : cadre de vie, espace récréatif, amélioration de la perméabilité des sols, adaptation aux changements climatiques.

Le territoire Boulonnais n’est pas en reste sur la question. La place de la nature et la possibilité de verdir les villes et villages est appliquée à chaque projet. Ainsi, le territoire du Boulonnais inscrit dans ses projets depuis plus de 30 ans la question de la place de la nature sous des formes variées :
• La protection des espaces de nature sauvage,
• La mise en valeur de la nature entretenue et magnifiée,
• La nature aménagée et exploitée.
Plusieurs démarches ont redonné ou maintenu la place de la nature dans les villes et villages. Les stratégies de planification élaborées dans les SCOT du boulonnais et de la Terre des 2 caps et les PLUI ont permis de protéger et conserver des espaces non bâtis au sein des tissus urbains et à proximité des
habitants.
Concernant la protection des sites de nature et leur mise en valeur au service des habitants, pourraient être citées de nombreuses améliorations dont l’aménagement de la Plaine d’Houlouve à Wimille, l’aménagement de la Roseraie et de la Baie Saint Jean à Wimereux, ou encore la mise en valeur progressive des Parcs de la Falaise à Le Portel et Mont Soleil à Outreau ou le Bois Farjon à Boulogne-sur-Mer.

Ces aménagements tiennent de la volonté de maintenir la nature à proximité des populations. La mise en place des projets d’aménagement s’enrichit au fur et à mesure de la présence du vert. La requalification des berges de la Liane ou la requalification de l’avenue Foch à Wimereux sont des exemples marquant du changement de modèle avec une place plus prégnante de la nature.
La valeur productive qui lui est associée n’a pas été négligée avec notamment des exemples de développement de jardins protégés en coeur de quartier de renouvellement urbain à Boulogne-sur-Mer (ANRU quartier de Transition) ou encore développement des jardins potagers à Saint-Martin-Boulogne (Ostrohove, Waroquerie).
A l’heure du changement climatique et en lien avec les aspirations des habitants désireux de plus d’espaces et de nature à proximité, la prise en compte de la nature au sein des projets devient donc un enjeu socle pour aménager les villes, villages et quartiers de demain.